D’après le podcast HR Leader, la hustle culture a longtemps dominé les imaginaires de performance : journées à rallonge, boîtes mail saturées à 23h, glorification du “toujours plus vite, toujours plus fort”.
Mais aujourd’hui, ce modèle s’essouffle. Et pour de plus en plus de dirigeants et DRH, une question centrale émerge : est-ce encore soutenable ?
Une culture de l’urgence aux effets délétères
Ce modèle fondé sur l’hyperactivité permanente semblait, un temps, efficace. En réalité, il engendre des dérives profondes :
- Burn-out à répétition, absentéisme masqué, démotivation latente
- Décisions à court terme, perte de vision stratégique
- Confusion entre présence et performance réelle
- Fragilisation du lien entre collaborateurs et organisation
Derrière ce constat, c’est la culture managériale elle-même qui est en cause. Et donc, le levier de transformation est moins technologique qu’organisationnel.
Vers une performance plus durable
Un autre modèle gagne du terrain, plus silencieux mais plus solide : la focus culture.
Elle ne rejette ni l’ambition ni l’exigence. Elle les redéfinit.
Les organisations qui évoluent dans ce sens prennent des décisions structurantes :
- Elles donnent plus de valeur au sens qu’à la vitesse
- Elles instaurent des temps de recul, sans culpabilisation
- Elles forment leurs managers à piloter dans la complexité, pas dans l’urgence
- Elles alignent les objectifs individuels sur une stratégie claire et cohérente
Ce n’est pas une “culture bisounours”. C’est un pilotage plus mature, plus stratégique.
La transformation commence par une prise de conscience
Pour les dirigeants, il s’agit d’oser poser les bonnes questions :
- Que valorise-t-on vraiment dans notre entreprise : l’impact ou l’agitation ?
- Les indicateurs que nous suivons reflètent-ils ce qui compte ?
- Donnons-nous aux équipes les moyens de réussir durablement, ou uniquement de tenir le rythme ?
Ces questions ne sont pas théoriques. Elles ont des impacts très concrets sur la rétention des talents, la performance collective, la crédibilité du management.
Le rôle des DRH : catalyseurs d’alignement
Dans ce contexte, la fonction RH prend une dimension stratégique.
Elle ne se limite plus à gérer des ressources, elle devient garante de la soutenabilité du modèle organisationnel.
Cela implique :
- D’évaluer autrement la performance : au prisme de la qualité, de l’engagement et de la pérennité
- De faire de la santé mentale au travail un levier d’efficacité, pas un sujet périphérique
- D’intégrer la formation comme un outil de transformation culturelle, pas seulement de montée en compétences
C’est pour répondre à ce besoin stratégique que nous avons conçu des formations RH dédiées au développement de cette dimension clé.
Une nouvelle culture d’entreprise à co-construire
Sortir de la hustle culture ne signifie pas renoncer à l’exigence ou à la performance.
C’est au contraire choisir un cadre plus clair, plus responsable, plus fécond.
C’est oser construire un environnement où l’on performe avec discernement, où les décisions s’alignent sur ce qui compte vraiment, et où les managers deviennent des régulateurs de sens plutôt que des transmetteurs de pression.
En conclusion
Les défis actuels ne se résolvent pas par plus d’effort, mais par plus de sens, plus d’alignement, et plus d’écoute.
La culture d’entreprise est le reflet de ce que l’on valorise, tolère, encourage ou néglige.
La transformer, c’est choisir de diriger autrement.
Et parfois, cela commence simplement par une bonne question et… une formation bien pensée.

